Industrie & Techno / Industrie 4.0

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Industrie 4.0 : retour vers les systèmes mécaniques automatisés

Industrie 4.0 : retour vers les systèmes mécaniques automatisés

Un Karakuri Kaizen en démonstration.

© Séverine Fontaine

Lorsqu’on parle d’industrie 4.0, on imagine des chaînes de production équipées de cobots, des opérateurs dotés de lunettes de réalité augmentée, ou encore d’exosquelette leur permettant d’alléger les charges portées. La pépite AIO voit l’industrie autrement. Elle réinvente la vision de l’innovation et propose ses robots « Karakuri Kaizen ».

 

Dans les locaux de l’entreprise AIO, deux AGV (automated guided vehicle) tournent autour d’un système mécanique automatisé plus simple. La société appelle ça des « Karakuri Kaizen », littéralement  » mécanique en amélioration continue » en japonais. Ce nom fait également référence aux petits automates japonais traditionnels, les karakuri ningyo. « Nous avons repris le principe de ces poupées : l’équipement fonctionne sans énergie supplémentaire grâce à l’utilisation d’astuces mécaniques », explique Cyril Dané, PDG de la société AIO. « Ces équipements sont de vrais robots passifs, n’utilisant aucune énergie électrique, pneumatique ou hydraulique pour générer un mouvement et assister le geste d’un opérateur de ligne dans l’industrie d’assemblage. »

Ces solutions mécaniques « zéro énergie » se servent de la gravité des produits transportés, de l’élasticité des matériaux, d’aimants ou de l’énergie existante sur la chaîne. Comme ici chez AIO avec l’AGV. Pour l’entreprise, l’industrie tend vers ces mécanismes. Le premier Harakuri Kaizen a été installé en 2016 chez Renault à Flins : « nous les avons rencontré au Japon » s’amuse le PDG d’AIO. Et ce n’est pas le seul constructeur à être convaincu par ces robots : « Pour 2050, Toyota imagine ce type de système partout dans leurs usines », affirme Cyril Dané.

En vidéo, un exemple du Karakuri Kaizen proposé par AIO :

by Séverine Fontaine